Ensemencer les nuages pour faire tomber la pluie

Ensemencer les nuages pour faire tomber la pluie

Ensemencer les nuages pour faire tomber la pluie

Au Mexique on ensemence des nuages

De nombreux pays proies à une grande sécheresse

On le sait, on le dit, on le répète, notre planète subit un réchauffement climatique mondial conduisant à des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquent dans de nombreux pays (Chili, Inde, Australie, Etat Unis, France, Russie…).

L’ONU alerte en ce début d’année sur les importantes pénuries d’eau dans le monde entier, et nous ne pouvons que nous effrayer des violents incendies qui parcourent le monde, réveillés par ces vagues de chaleur.

Dans ce climat, l’eau devient une ressource rare et convoitée et de nouvelles idées émergent pour provoquer la pluie et inverser de telles tendances.

Une solution innovante ? L’ensemencement des nuages

Le Mexique, dans une situation de sécheresse alarmante depuis ce début d’année, a décidé de mettre en œuvre une solution reposant sur l’ensemencement de ses nuages.

L’ensemencement des nuages est une méthode cherchant à modifier la météo pour provoquer des précipitations à un lieu donné, à partir de nuages existants.

Il existe plusieurs méthodes d’ensemencement mais la plus courante consiste à injecter des substances chimiques dans les nuages. Les principales substances utilisées sont des aérosols, des cristaux de glace, ou de l’iodure d’argent. Ces injections permettent d’intervenir dans les processus de transformation de l’eau au sein du nuage (vapeur, liquide, glace) et pourraient ainsi provoquer des chutes de neige, des précipitations, ou lutter contre la grêle.

L’injection de particules dans les nuages peut se faire par voie terrestre, via des canons vaporisant les substances vers les nuages, ou par voie aérienne avec des avions déversant les particules au-dessus des nuages.

Une technique controversée

Cette technique d’ensemencement ne date pas d’hier et a été introduite dans les années 1950 afin de lutter contre des vagues de sècheresse aux Etat Unis. Elle a été utilisée plus d’une centaine de fois au total dans des pays variés, majoritairement dans l’objectif d’éviter la grêle ou d’en réduire les dégâts.

Toutefois, aujourd’hui, aucune étude ne prouve que cette technique est efficace dans l’optique d’augmenter les précipitations. Bien que des scientifiques mexicains aient supervisé une étude longue de 22 ans sur ce sujet, leurs résultats ne permettent pas d’affirmer ou d’infirmer l’impact de l’ensemencement de nuage sur les précipitation.

Au-delà de l’efficacité controversée de cette technique, l’injection de substances chimiques dans notre atmosphère fait froncer quelques sourcils. Si certains scientifiques soutiennent que ces quantités sont trop infimes pour impacter l’environnement et la santé, la question de l’impact de l’iodure d’argent sur notre écosystème reste ouverte, interrogeant la nocivité de cette technique d’ensemencement.

C’est vrai que l’atmosphère n’est pas encore assez polluée… allons-y gaiement. – Yob

Les membres de la communauté d’innovation en ligne Yoomaneo sont unanimes, partageant crainte et scepticisme, ils rappellent avant tout la nécessité de mettre en œuvre de réelles études avant de se lancer dans des projets d’une telle ampleur

L’idée est sans doute intéressante. Malgré tout, il semble indispensable de s’assurer en amont de la non nocivité de ce processus pour la faune et la flore qui se trouve sous ces nuages ensemencés. Que devient l’iodure d’argent, comment le retrouve-t-on dans le sol, dans les plantes ainsi arrosées ? Et comment s’assure-t-on que si des résidus sont ingérés, ils sont sans conséquence à long terme pour l’être humain et les animaux ? A titre expérimental, il faut sans doute essayer mais de là à l’appliquer à grande échelle, il faut de nombreuses études d’impact sérieuses avant de laisser faire ce genre de choses. – egal

Peut-être que cette nouvelle expérimentation lancée au mois de juillet par le Mexique nous permettra de dresser de nouvelles conclusions sur cette technique controversée ?

Merci à Djams, egal, Jean38820 et Yob pour leur participation ! 

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Un article rédigé par Zoé.

La langue des signes devrait-elle être obligatoire à l’école ?

La langue des signes devrait-elle être obligatoire à l’école ?

D'une langue de "singeries" à une langue universelle ?

Au Moyen Age, la langue des signes était utilisée par les moines qui avaient fait vœu de silence. L’abbé de l’Épée, un prêtre entendant, créa le premier enseignement à Paris en 1760.

Plus d’un siècle plus tard, en 1880, le Congrès de Milan considère le langage des signes (LSF) comme un idiome simiesque qui ne permet pas de parler de Dieu et qui, en empêchant de respirer correctement, favoriserait soi-disant la tuberculose.

L’utilisation de la langue des signes est prohibée à l’école et ce n’est qu’en 1991, après des années de lutte, qu’elle est de nouveau autorisée !

Un an plus tard, le caractère officiel de la LSF est inscrit dans la Constitution française.

En 2022, pensez-vous que nous devrions tous apprendre les bases de la LSF à l’école ? 

La question de ZoeM a fait réagir de nombreux membres de la communauté yoomaneo. L’ensemble des commentaires sont en faveur d’une initiation à la langue des signes à l’école. Toutefois, si certains militent pour un apprentissage obligatoire de la LSF au même titre que le français, d’autres imaginent une incorporation plus discrète, en tant que module occasionnel facultatif. 

Oui, il faudrait que tout le monde ait des notions de langue des signes dès l’école. Cela permettrait à n’importe quel entendant de pouvoir engager un début de communication avec une personne sourde qui pratique aussi la LSF. Car tous les sourds ne savent pas signer ! – Elie

La langue des signes est une langue officielle de France, donc pour moi devrait être obligatoire comme le français – Verkeo

Je pense que ca devrait être proposé en tant que cours facultatif à l’école en langue, ou bien une sorte de séminaire une ou deux fois à l’année pour que enseigner les bases mais pas comme une langue obligatoire non plus ! – Majoub

Pourquoi enseigner la langue des signes au plus grand nombre ? 

Introduire la langue des signes à l’école est perçu, par la majorité des membres, comme un acte inclusif qui génèrerait une meilleure compréhension de l’autre et qui, par conséquent, réduirait les sentiments de rejet et les éventuels conflits qui pourraient en découler. 

Cela permettrait d’éviter les discriminations et de mieux se comprendre et se respecter. – Nath

Pour démocratiser le langage des signes, ce qui rend la population à la fois plus consciente, tolérante et empathique, tous les moyens sont bons.  – Majoub

Cela permettrait de relativiser et rationaliser notre rapport aux autres plutôt que de ranger chaque individu dans les cases « comme moi » ou « différent ». – MCO

En France, 6% des 15-24 ans sont concernés par la déficience auditive incapacitante, ainsi que 65% de la population âgée de 65 ans et plus, indique le rapport 2020 de l’OMS. 

Cette déficience auditive a des répercussions importantes sur la vie quotidienne. D’ailleurs, comme certains membres de la communauté le soulignent : 

A 50 ans, une personne sur cinq a de légères difficultés auditives. A 80 ans, il s’agit d’une personne sur deux. Je pense qu’au-delà d’enseigner les bases de la langue des signes, il faudrait également sensibiliser la population. Que les gens sachent quels sont les “bons” comportements à adopter avec des personnes ayant des difficultés auditives peu marquées mais qui affectent quand même leur vie de tous les jours – Marion

Au-delà de la langue des signes : Les vertus de la communication non verbale 

L’attitude corporelle et les expressions faciales donnent des informations précieuses sur la manière de transmettre et d’interpréter un message. L’état d’esprit et les émotions n’ont souvent pas besoin de mots pour être interprétés par autrui. 

Plus que d’enseigner la langue des signes, qui sera un enseignement très enrichissant, mais malheureusement peu utilisé au quotidien, je pense qu’il faudrait aller à peine plus loin mais plus large : enseigner la communication à son état le plus simple. 

Cette communication que n’importe quel humain […] va utiliser dans une situation où il va tenter de communiquer avec un individu dont la langue lui est parfaitement inconnue […] ou pour aborder une autre espèce animale. Ainsi, nombre de signes issus de la langue des signes seraient sans doute enseignés mais également nombre d’autres moyens non verbaux. – MCO

Être conscient de ce langage non-verbal et savoir le maîtriser est essentiel pour réduire les discriminations sociales et générer une meilleure communication entre sourds et entendants de diverses cultures… et espèces, car le langage non-verbal concerne véritablement tout le monde !

L’école, loin d’être l’unique canal d’apprentissage

Pour améliorer nos capacités à communiquer avec autrui et afin de démocratiser la langue des signes, l’école n’est pas le seul espace pédagogique existant

Depuis quelques années, tous les discours du président ou du premier ministre ont été doublés avec une personne parlant la langue des signes. Bravo ! – Nath

Les médias et les arts offrent une alternative à l’école pour démocratiser la langue des signes. Je pense en l’occurrence au Visual Vernacular, une forme de spectacle à la croisée des arts scéniques et visuels (et accessibles aux sourds comme aux entendants ! ) – Majoub

Les exercices de base de placement sur une scène ou d’interactions définies dans cet espace (dès que vous croisez quelqu’un,dites lui bonjour avec un sourire…) sont une base ludique et fondamentale. – MCO

Merci à Nath, Majoub, Verkeo, MCO et Elie pour leur participation ! 

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Un article rédigé par Marion.

L’été à 50 degrés, comment s’y préparer ?

L’été à 50 degrés, comment s’y préparer ?

Des températures inédites aujourd'hui, qu'imaginer pour demain ?

Selon les données fournies par l’institut de Météo-France, ces dernières années ont connu les températures les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1880.

Pour que vous puissiez visualiser cette hausse, nous sommes allés glaner ce curieux graphique à rayures, inventé par le climatologue Ed Hawkins. Pour le réaliser, il s’est appuyé sur notre interprétation visuelle des températures (bleu = froid et rouge = chaud). 

Ce type d’information pullule sur le net. C’est sûrement en lisant l’une d’entre elles que SyrineC, une membre de la communauté yoomaneo, s’est demandée comment faire face aux nouvelles prévisions alarmantes sur les prochaines années.  

Repenser l'espace : vers une architecture durable 

Si la question ouvre à plusieurs champs de réflexion possibles, la plupart des membres yoomaneo y ont avant tout répondu en cherchant à repenser l’espace urbain, à travers des idées éco-friendly

Avoir un appartement où l’on parvient à garder la fraîcheur est une chance, selon Mamymary. Et si ce luxe devenait une réalité pour tous ? Pour que l’ensemble des citoyens soit un logement résistant face aux fortes chaleurs, plusieurs pistes sont possibles. Les pays où les températures sont déjà particulièrement élevées (Ethiopie, Niger, Australie…) offrent d’ailleurs de belles sources d’inspiration ! 

Repeindre les toitures en blanc comme à Essaouira au Maroc ! La peinture claire permet de renvoyer le rayonnement solaire et ainsi, réduire la température du bâtiment – Marion

Re-végétaliser les villes et éteindre l’éclairage public et privé – Mee

Construire des villes avec des rues étroites ombragées qui “propulse” le vent, avec des appartements ayant beaucoup de petites fenêtres pour créer des courants d’air et qui font peu passer la lumière directe du soleil… – Majoub

En réduisant et en optimisant sa consommation d eau potable et en remettant de la verdure partout pour éviter la surchauffe – soleil-vert
 
Vivalroff nous partage un essai de Franck Lirzin qui se projette à Paris, dans les années 2050. Le scénario se base sur les derniers rapports du GIEC et explique la difficulté qu’a la capitale à s’adapter à ces vagues de chaleurs. L’auteur propose aussi des solutions et alternatives très centrées sur l’aménagement urbain.
 

Repenser les usages : changer les lois et les comportements

Lutter contre le réchauffement climatique passe aussi par la protection des espaces naturels. Si végétaliser les villes est une bonne idée, il faut aussi protéger les arbres déjà en place ! 

Fermer les forêts au public en été pour réduire le risque d’incendie : c’est d’ailleurs déjà une mesure qui a été adoptée du côté des calanques de Marseille où l’accès est plus limité en période estivale. – SyrineC

Plusieurs membres ont également proposé de mettre en place des actions d’entraide, afin de protéger les citoyens les plus vulnérables face aux hausses des températures. 

Je pense aussi aux SDF qui souffrent beaucoup en été, merci aux maraudes qui fournissent de l’eau fraîche – Mamymary

L’installation de centres de fraîcheur pour accueillir et aider les plus démunis (personnes âgées, SDF…) – SyrineC

Une solidarité encadrée, voire obligatoire, est souvent plus efficace. Les internautes le soulignent à travers plusieurs commentaires : 

En France, n’importe qui peut réclamer un verre d’eau dans un bar/café, ils ont l’obligation de le lui fournir. La loi a aussi un rôle à jouer ! – Majoub

[Il faudrait] mettre à contribution des personnes au chômage pour accomplir des actions de volontariat, encore une fois pour aider le public le plus vulnérable face aux grosses chaleurs – SyrineC

Repenser l’être-humain : transformation des corps

Un commentaire a tout particulièrement fait réagir les internautes : 

[…] l’être humain va évoluer physiologiquement pour pouvoir supporter ces nouvelles conditions climatiques]  – SyrineC

La question de notre adaptation à ces températures intrigue. D’autres internautes semblent partager cette opinion et imaginer, à terme, une adaptation du corps humain :

En effet rien qu’aujourd’hui nous ressentons que la canicule de ces dernières semaines à eu un effet très perturbant pour nous. Toutefois notre corps pourrait si habituer au fur et à mesure, en ayant un mode vie adapté et sain. – Poema49

Plutôt optimiste quand à notre capacité d’adaptation mais pessimiste quand on temps disponible pour y arriver. –MCO

Les réponses, confiantes comme pessimistes, n’ont pas tardé :  

Ce genre de potentiel changement survient après le passage de plusieurs générations et cette crise écologique arrive bien trop rapidement pour laisser le temps à notre organisme de s’adapter. – ZoeM

On continuera à transpirer de la même manière mais nous serons plus tolérants car psychologiquement plus résistants. Sinon, on pourrait prendre des médicaments qui régulent notre température ! Certains, déjà prescrits, ont une influence sur les mécanismes de thermorégulation corporels. Je pense aux neuroleptiques, antidépresseurs et antimigraineux. (ils donnent plutôt des coups de chaud que des coups de froid mais ça ouvre une piste ).  –  Marion

Au-delà des “gadgets marketing” : des NTIC efficaces

Les innovations tech aident déjà à supporter l’été à 40 degrés ! La start-up Auxivia par exemple, a développé une solution innovante afin de prévenir la déshydratation des personnes dépendantes grâce à des verres connectés. L’internaute Majoub a également cité l’application Cool Walks, qui permet de visiter Barcelone sans avoir l’impression de se déplacer dans un four géant.

 Ce « google maps de l’ombre » calcule le taux d’ensoleillement des rues… Et pourrait d’ailleurs servir d’outil à la municipalité qui végétaliserait davantage certaines zones de la ville en fonction des résultats ! – Majoub 

Merci à ZoeM, Manu283201, SyrineC, Majoub, Mamymary, ruddai, Vivalroff, Manu28320, Baz, soleil-vert, MCO, Vince12, Poema49 et Mee pour leurs contributions à cette discussion !

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Un article rédigé par Marion.

Destination futur : à quoi ressembleront nos vacances dans 10 ans ?

Destination futur : à quoi ressembleront nos vacances dans 10 ans ?

Destination futur : à quoi ressembleront nos vacances dans 10 ans ?

L’internaute Gogo a fait appel à la communauté yoomaneo en se demandant à quoi vont ressembler nos vacances dans 10 ans ? 

Les destinations seront de plus en plus insolites : vous pourrez passer des vacances sur la lune, dans des hôtels sous-marins, dans des bulles volantes… Et pour choisir efficacement votre destination, il vous suffira d’écouter les conseils de votre assistance voyage : une IA qui, aidée d’algorithmes ultrapuissants, puisera dans votre banque de données personnelles et analysera vos goûts pour vous proposer des itinéraires personnalisés. Grâce aux lunettes de réalité virtuelle, vous pourrez rapidement vous faire un avis sur l’expérience choisie en la testant en ligne avant de la valider… 

En bref, il semble logique que les avancées technologiques vont sans aucun doute transformer nos façons de voyager. 

Pourtant en lisant les réponses de la discussion, les vacances du futur seront surtout affectées par le réchauffement climatique et, loin des prouesses technologiques, elles seront avant tout durables.

Vers un tourisme respectueux de l’environnement

Le dérèglement climatique va modifier les zones d’attraits touristiques et donc les infrastructures associées – soleil_vert

Le climat est préoccupant, les destinations vont être impactées pour les vacances d’été, prudence. – Mee

Les vacances restent un moment privilégié même si par nécessité on est quelquefois obligés de rogner sur certaines dépenses. Mer, montagne, campagne, peu importe. Profitons car on ne sait pas ce que nous réserve l’avenir. – Lumaxel

Inflation, pouvoir d’achat malmené, hausse des prix du carburant, côtes en feu… Les vacances oui ! Mais responsable et en sobriété. – Raph38

Nous partirons en vacances écolos : cyclotourisme, camping sauvage avec douches collectives… – Manu28320

Les touristes, à la recherche de sens, partiront en voyage “intérieurs”. Ils laisseront tomber le tourisme de masse pour envisager des vacances où la rencontre avec les locaux sera privilégiée. 

Du tourisme de masse au tourisme créatif

On va se tourner vers des façons de travailler plus respectueuses et durables, je pense par exemple au tourisme créatif qui consiste à créer (avec les locaux) plutôt qu’à consommer. Et ce qui est top avec ce type de tourisme, c’est qu’il n’est pas question de haute ou basse saison. Le tourisme créatif peut aussi valoriser des destinations peu touristiques. Un exemple de tourisme créatif : apprendre le flamenco en Espagne. – Majoub

Merci à Gogo, Manu28320, Majoub, Mamymary, Lumaxel, Soleil_vert et Raph38 pour leurs contributions à cette discussion !

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Un article rédigé par Marion. 

L’essor de la seconde main, est-ce vraiment une bonne nouvelle ?

L’essor de la seconde main, est-ce vraiment une bonne nouvelle ?

L’essor de la seconde main, est-ce vraiment une bonne nouvelle ?

L’essor de la seconde main, bonne ou mauvaise nouvelle ?

L’essor de la seconde main est au cœur des échanges des membres de yoomaneo. Le bien-fondé de cette pratique est interrogé : cette façon de consommer est-elle vraiment écolo ?

Les internautes s’interrogent sur les raisons poussants les individus à acheter des produits de seconde main. Les membres questionnent aussi notre rapport au neuf ainsi que la pertinence des sites de revente.

Quelle évolution du marché de la seconde main ?

La « seconde main » caractérise les produits non neufs, souvent passés entre les mains de plusieurs individus. La seconde main est un marché qui s’est largement démocratisé ces dernières années. Dans un contexte de valorisation des actions écologiques, acheter d’occasion est dorénavant considéré comme un acte engagé. En opposition à une tendance fastfashion décrivant une politique de production massive et de surconsommation par les individus, le marché de la seconde main se fait une place dans la tendance opposée du Slowfashion : des productions locales, éthiques et de qualité. Pour certains membres de yoomaneo, le lien est établi :

La seconde main (dans mon esprit, les vêtements d’occasion, les friperies etc.) s’ancre plutôt dans une démarche slowfashion. – Baz

La seconde main, de quoi s'agit-il ?

Au fil de la discussion, on se rend bien compte que les « cibles » de cette nouvelle méthode de consommation sont variées. On retrouve en premier lieu toute l’industrie textile, suivis par les objets d’ameublement ou d’outillage (exemple des perceuses à usage peu fréquent). Certains membres évoquent aussi le recyclage alimentaire :

Concernant l’alimentaire, je trouve bien que les magasins fassent maintenant des prix sur les produits en fin de validité, évitant le gaspillage. – Mamymary

Enfin, on retrouve aussi des exemples de sites internet aux objectifs moins lucratif que celui de revente immédiate (leboncoin, vinted…) mais plus ouvert sur des valeurs de partage et d’entraide :

Par exemples, Ensembl’ et Smiile sont des réseaux sociaux d’échange et d’entraide entre voisins. Ils mettent en relation, gratuitement, les habitants d’un même quartier. Ces derniers peuvent proposer des objets dont des vêtements (location, prêt, échange, vente) ou des services (bricolage, conseils de jardinage, baby-sitting, aide scolaire, coup de pouce en cas de déménagement) – Majoub

Pourquoi acheter de seconde main ?

Les membres de yoomaneo s’interrogent sur les raisons de cet essor du marché de seconde main. Deux discours viennent justifier la tendance :

Un enjeu budgétaire : la seconde main permet d’acheter des produits souvent beaucoup moins chers que s’ils étaient neufs. Dans un contexte d’inflation et tout particulièrement dans les foyers à faible revenu, le marché d’occasion rend plus accessible certains produits.

Beaucoup se tourne vers la seconde main par nécessité. Pour des questions de coût le plus souvent. C’est le triste constat d’une aggravation de la pauvreté par faute du pouvoir d’achat. – Lumaxel

Il est intéressant de constater que le marché du luxe s’ancre aussi progressivement dans cette tendance de la seconde main, rendant accessible des produits parfois 90% moins chers que s’ils étaient neufs.

Un enjeu écologique : acheter d’occasion permet de recycler des produits, de leur donner une nouvelle vie. Cette vision se dresse à l’encontre des politiques de surconsommation et de production continue de produits neufs. Ce genre d’initiative est considérée par certains membres comme un acte responsable et écologique.

Je trouve toutes ces initiatives bonnes. Déjà pour l’écologie, c’est une bonne chose que les vêtements, meubles ou autres passent de main en main tant qu’ils sont en bon état. – Mamymary

La seconde main, pas si écologique que ça ?

Quand certains membres yoomaneo valident ces nouvelles façons de consommer d’un point de vue écologique, d’autres pointent du doigt les dérives causées par cette nouvelle tendance. Les sites de revente, particulièrement, provoquent un certain scepticisme provoqué par certains biais d’utilisation :

Un encouragement à la consommation : les individus sont rassurés pendant leurs achats, si le produit ne leur convient pas, ils pourront à tout moment le revendre sur internet.

Certaines personnes vont peut-être acheter encore davantage en se sentant assurées qu’elles pourront revendre derrière ? – Baz

Un bilan carbone plus élevé : entre acheter neuf et local ou d’occasion à l’étranger, l’un pèse plus lourd que l’autre en termes d’empreinte carbone.

Ces sites s’internationalisant, l’empreinte carbone peu aussi devenir un peu plus salée… – Baz

Un objectif plus économique qu’écologique : certaines personnes peuvent utiliser ces sites de revente pour générer du profit en achetant et en revendant plus cher des produits de mauvaises qualités. Par ailleurs, ces sites sont souvent entre les mains de sociétés privées dont l’intérêt est souvent lucratif.

Les sites marchands sont souvent des sociétés privées qui en tant que telles recherchent avant tout le profit. C’est dans leur intérêt qu’il y ait du trafic et que les gens achètent et revendent. – Heutzi

Quelles solutions proposent les membres ?

Afin de pallier à ces dérives qui s’installent dans les usages, les membres proposent des solutions diverses, majoritairement liées à la transparence des informations.

Il est ainsi question de savoir à quelle fréquence les individus achètent d’occasion – à comparer à leurs habitudes d’achats de produits neufs, ou ce qu’ils font de leurs achats de seconde main. Il faudrait, selon la communauté, également pouvoir suivre le cycle de vie des produits, du design au déchet.

D’autres solutions seraient dans la mise en place de nouvelles régulations pour ces sites marchands :

Pour éviter ces dérives justement, peut-être que les applis et sites de seconde main en ligne pourrait mettre en place une régulation appropriée ? (Pour éviter la revente par ex, compléter certains critères esthétiques en lien avec le produit ? Du coup l’algorithme te bloque s’il se rend compte que tu essayes de revendre le même produit acheté une semaine avant ?) – Majoub

Au final, neuf ou pas neuf ?

Ne serait-il donc pas préférable d’acheter des produits neufs et qualitatifs en faible quantité plutôt que d’acheter de nombreux produits de seconde main, qui, par leurs faibles coûts et leur ancrage dans un système de revente, incitent à la surconsommation ?

Mais serait-on vraiment capables de porter ces produits neufs jusqu’à leur usure complète ? Notre nature humaine se prête-t-elle vraiment à adopter un tel comportement vertueux ? 

Si la seconde main est une pratique jugée éco-responsable, elle comporte son lot de dérives si est n’est pas régulée. Il s’agirait donc de ne pas laisser la tendance à la surconsommation s’infiltrer dans ces nouvelles pratiques d’achat.

Merci à Gogo, Majoub, Mamymary, Lumaxel, Eliane, heutzi et Baz pour leurs contributions à cette discussion !

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Un article rédigé par Zoé. 

Fake news : les influenceurs en première ligne

Fake news : les influenceurs en première ligne

Fake news : les influenceurs en première ligne

D’après la discussion yoomaneo : « Fake news, quand le modèle chinois cherche à réguler les influenceurs »

D’après l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP), un influenceur est « un individu exprimant un point de vue ou donnant des conseils, dans un domaine spécifique et selon un style ou un traitement qui lui sont propres et que son audience identifiée.” 

Cette star du net partage ses opinions et transmet ses valeurs à un groupe important d’individus. Vous êtes ainsi considéré comme un influenceur à partir de 30 000 followers sur les réseaux, selon l’Autorité britannique des Standards Publicitaires (ASA). 

L’influenceur maîtrise l’art de convaincre les foules et dispose d’un fort pouvoir de persuasion. Cette possibilité de donner son avis sur n’importe quel sujet et d’être entendu par tous semble être un puissant facteur démocratique. Pourtant, cette sensationnelle liberté d’expression peut se révéler être une arme à double tranchant.

Les influenceurs sont de très importants vecteurs de fake news 

L’étude du Reuters Institute d’Oxford, datant de début avril et portant sur 225 fake news ou informations trompeuses en relation avec le Covid-19, donne matière à s’interroger sur la responsabilité des influenceurs. En décryptant les conclusions de cette publication, on constate que le rôle des influenceurs est notable dans la distribution de fake news puisqu’ils sont impliqués dans la propagation de 20% des publications de fausses nouvelles. 

 

Il y a tellement de fake qu’on ne croit plus en rien et qu’on se méfie de tout. Pour faire du buzz certains sont prêts à faire du grand n’importe quoi. Cela peut même être dangereux dans le domaine de la santé, prenons l’exemple du Covid où on entendait tout et son contraire – Mamymary

 

L’article “influenceurs among key distributors of coronavirus misinformation” du Guardian news fait écho au commentaire de Mamymary, membre de la communauté yoomaneo. On peut y lire que la chanteuse M.I.A a associé les symptômes du Covid 19 à ceux, supposés, d’une proximité avec les stations 5G. 

La célèbre chanteuse de Paper Planes, connue pour être antivax, a plus de 60 000 followers sur Twitter. On imagine donc aisément les répercussions d’un tel message, surtout sur les plus jeunes. Comme le souligne d’ailleurs un autre membre yoomaneo : 

 

Qui dit influenceurs laisse entendre qu’il y a des influencés qui peuvent être fragiles et trop réceptifs aux informations non cadrées –  Robin135

 

Une régulation du contenu publié par les influenceurs semble donc plus que nécessaire. Un autre membre de la communauté yoomaneo renchérit à ce sujet dans la discussion : 

 

Cela permettrait de mettre certains influenceurs sans scrupules devant leurs responsabilités –  Djams 

Mettre l’influenceur face à ses responsabilités…

Peter Parker dans le film Spiderman, déclare qu’ « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». La Chine a suivi son conseil en adoptant le 22 juin dernier un code de bonne conduite que les personnalités du net auront l’obligation de respecter. Ce code oblige les influenceurs à faire face à leurs responsabilités . Ainsi, s’ils abordent les domaines de la santé, de la finance, du droit ou de l’éducation, ils doivent disposer d’un certificat professionnel

Je pense qu’un influenceur peut se lâcher tant que ça ne diffuse pas des informations erronées sur des thématiques un peu touchy, comme effectivement, la santé et l’éducation –  Baz

 

La question de la régulation se pose également au sein de l’Union Européenne. La volonté d’accroître la responsabilité des influenceurs est présente avec le Digital Markets Act et le guide de bonnes pratiques sur la publicité en ligne publié par l’OCDE en 2019. Ainsi, si leurs contenus sont sponsorisés, les influenceurs doivent le préciser. Mis à part cette obligation, il n’existe pas encore de réglementation européenne concernant le fond ou la forme des contenus publiés.


En France, l’ARPP fournit un encadrement dans sa Recommandation communication publicitaire digitale, en obligeant légalement l’influenceur à ne pas porter atteinte à la dignité humaine : pas de banalisation de la violence, le contenu ne doit pas dévaloriser une personne… La législation la plus récente sur le sujet concernait la protection des enfants influenceurs. Un public encore plus enclin inconsciemment d’ailleurs, à propager des fake news. Bref, en ce début d’année 2022, il n’y a pour le moment aucun moyen légal mis en place pour lutter contre la propagation des fake news par les influenceurs. Pourtant, les membres yoomaneos ne manquent pas d’idées !

 

… Sans porter atteinte aux principes démocratiques

 

En premier lieu, il ne s’agit pas de suivre le modèle chinois qui va, selon plusieurs membres yoomaneo, à l’encontre de la liberté d’expression :

Je suis pour un maximum de démocratie et je ne suis pas certain qu’un certificat professionnel soit la bonne solution – Robin135

Si tout le monde doit être légitime pour s’exprimer, il n’y a plus d’échanges d’opinions et ce n’est pas non plus souhaitable dans une démocratie ! –  majoub

La Chine n’est pas un modèle de démocratie et les fakes news pourraient lui donner un prétexte pour mieux contrôler son peuple et éviter toute critique [toutefois], la démocratie n’est pas chienlit comme disait le général de Gaulle. Autrement dit, elle doit être encadrée –  Nath

 Pour conclure cet article nous vous partageons deux propositions phares lancées par les membres de la communauté yoomaneo. Et si vous avez vous aussi des idées, n’hésitez pas à les partager dans la discussion yoomaneo à ce sujet ! 

Lorsqu’une célébrité du net dépasse les 20 000 abonnés, il devrait obligatoirement suivre une formation concernant la propagation de fake news. Ça serait déjà un bon début ! Aussi, il faudrait que l’influenceur mette systématiquement ses sources et qu’il spécifie dans la description du contenu en première ligne qu’il ne s’exprime pas en qualité d’expert et qu’il faut conserver un esprit critique – majoub

Pour éviter les fake news il faudrait un organisme indépendant qui encadre et qui valide la véracité des faits publiés[…] ils étudieront les publications des influenceurs et auraient un rôle de conseillers. Ils pourraient également exercer un droit de véto –  Nath

Nos participants : 

Merci à Djams, Nath, Majoub, Baz, mamymary et Robin135 pour cette discussion ! 

Si vous aussi vous souhaitez donner votre avis sur ce sujet, contribuer aux articles yoomaneo ou poster vos propres discussions, rendez vous sur la communauté !

Un article rédigé par Marion.

Projet DEPOLL, revêtement mural dépolluant

Projet DEPOLL, revêtement mural dépolluant

Projet DEPOLL, revêtement mural dépolluant

XX
participants
08
questions
XXX verbatims
échangés
6 000 points
partagés

Deux nouveaux projets sont ouverts sur yoomaneo :

🔸 Le premier est destiné aux particuliers propriétaires de leur logement en France métropolitaine. 

🔸 Le second est destiné aux professionnels proposant à leurs clients des projets de revêtement mural.

Durant ce projet, vous serez amené à donner votre avis sur une solution de revêtement mural contribuant à la dépollution de l’air ambiant.

Chaque projet :

🔸 Dure 8 jours
🔸 Comporte 9 questions
🔸 Vaut 6000 points

À très vite pour participer au projet sur yoomaneo !

Le zoom du futur déshabillera vos émotions

Le zoom du futur déshabillera vos émotions

Le zoom du futur déshabillera vos émotions

Le zoom du futur déshabillera vos émotions

Début juin, une utilisatrice yoomaneo revient sur le développement d’une nouvelle innovation par zoom qui permettrait de lire les émotions ressenties par les utilisateurs lors de réunions en visio conférence.

La discussion :

« D’après un article de courrier international, l’application de visioconférence Zoom serait en train de développer un outil d’“analyse de l’humeur”. L’objectif : aider à la vente en lisant les expressions du visage du client ou du partenaire business.

Quelles genres de dérives imaginez-vous si cet outil est réellement mis en place ? Comment l’utiliseriez-vous personnellement ? »

L’opinion des membres sur une telle innovation

Face à une telle innovation, les membres sont réactifs et manifestent rapidement leur méfiance, désintérêt, voir, leur opposition à l’idée d’une telle mise à jour du logiciel de visioconférence. Plusieurs raisons sont invoquées :

  • Un contexte suffisamment oppressant au quotidien avec l’intrusion permanente du web dans nos vies

Je pense que le Web est déjà assez intrusif dans nos vies, il suffit de regarder un article pour qu’on soit ensuite assailli de messages publicitaires.  – MamyMary 

  • Une finalité qui ne semble pas répondre à un besoin très marqué, l’homme sait à priori lire les émotions parcourant le visage de ses paires.

Je pense que l’homme est capable de lire les émotions d’un visage à travers une vidéo une IA n’est pas nécessaire  – Helena-Jer2

Par ailleurs, si un tel outil venait à être développé, un contrôle semble impératif par la législation, qui aurait un effet décourageant pour les entreprises souhaitant adopter cette pratique nouvelle.

J’espère que la législation accompagnera le développement de concept et imposera une information sur son utilisation, et cela ça risque bien de refroidir beaucoup de clients.  – Robin135

Aussi, de nombreuses dérives sont imaginées si une telle innovation survenait… L’outils pourrait être utilisé à des fin politiques ou dans un objectif de manipuler des opinions. Les utilisateurs se projettent même dans une fin à la BlackMirror, allusion à la série dystopique mettant en exergue les dérives des nouvelles technologies.

Les dérives possibles sont évidentes: analyse pour des fins politiques, manipulation des opinions, etc.  – Eliane

J’imagine une dérive façon black mirror.. attention les dégâts !  – NedimVanK

Enfin, ce sujet pose une question plus générale sur la place que prend l’apparence physique dans notre quotidien. Devrait-on limiter nos interventions physiques, notamment lors de visioconférences, afin justement d’éviter les biais et préjugés ?

N’hésitez pas à venir donner votre avis dans la communauté yoomaneo !

Nos participants : Merci à Majoub, Eliane, NedimVanK, Robin135, mamymary, Helena-Jer2

Si vous aussi vous souhaitez donner votre avis sur ce sujet, contribuer aux articles yoomaneo ou poster vos propres discussions, rendez vous sur la communauté !

Et si on transformait notre quotidien au travail ?

Et si on transformait notre quotidien au travail ?

Et si on transformait notre quotidien au travail ?

La semaine dernière, on a demandé à la communauté yoomaneo et à ses abonnés sur LinkedIn ce qu’ils préféreraient faire évoluer dans leur travail actuel…

On a imaginé 4 grands changements possibles :

🔸 La possibilité de faire évoluer notre travail avec une semaine de 4 jours : donc de travailler 28 heures, tout en gardant le même salaire. 

🔸 La possibilité de faire évoluer notre travail en gardant les 35 heures, mais aux horaires de votre choix ; offrant la possibilité de finir sa semaine au bout de 2 ou 3 jours en fonction du rythme adopté.

🔸 La possibilité de travailler faire évoluer notre travail, toujours avec nos 35 heures, mais dans le lieu de votre choix ; offrant la possibilité de travailler où bon vous semble peu importe la ville ou le pays.

🔸 La possibilité de changer de job en un claquement de doigt ! Finit les démarches compliquées pour entrer ou sortir d’un job, finit la recherche de travail interminable et les entretiens et sélections à n’en plus finir. La contrainte : rester minimum 2 ans dans chacun des métiers choisis.

Au total, plus de 50 participants nous ont partagé leur avis sur leur désir de changement !

Evolution du travail

Le premier choix : une évolution vers 28h de travail avec le même salaire.

Cet argument arrive en première position avec 18 votes.

Ne perd par ta vie à la gagner – Lanza del Vasto, citation reprise lors des manifestations de mai 68.

L’argument principal se situe dans la recherche de temps libre. Cela suit une tendance ancrée depuis plus de 50 ans et rythmée par de nombreuses réformes au cours de la Vème république: augmentation du nombre des congés payés, réduction du temps de travail… On passe d’ailleurs de 1975 heures de travail par an en 1975 à 1617 heures aujourd’hui !

En tout cas, les membres de la communauté d’innovation yoomaneo sont d’accord avec cet argument :

Je choisis la semaine de 4 jours pour avoir plus de temps – Socute

En revanche, même si la tendance est à la réduction du temps de travail dans ces dernières décennies, les membres considèrent un tel bouleversement de notre mode de travail comme utopique :

Une semaine de 28 heures au même salaire me parait utopique. – mamymary

En seconde position : une évolution vers 35h de travail aux horaires de votre choix

Cet argument arrive en seconde position avec 14 votes.

Toujours dans cette optique de gagner du temps pour soi où de s’aménager de plus longs week-ends, beaucoup des membres se projettent dans un mode de travail où les 35 heures pourraient être condensée en deux ou trois jours… Laissant quartier libre pour le reste de la semaine !

Travailler 35h mais aux horaires de mon choix avec la possibilité de tout faire en 2 ou 3 jours ! – Poema49

En troisième position : une évolution vers 35h de travail dans le lieu de votre choix

Cet argument arrive en troisième position avec 11 votes.

Travailler depuis le lieu de son choix est une tendance qui semble s’ancrer dans la nouvelle ère post covid du télétravail. Aujourd’hui, 31% des salariés pratiquent le télétravail. C’est à peine plus qu’avant la crise sanitaire, la différence se mesure plutôt au temps de travail passé hors de l’entreprise. En 2019, la moyenne était de 1.6 jours par semaine, aujourd’hui, elle atteint 3.6 jours !

Cette hausse du télétravail peut expliquer le faible engouement pour la modalité de changement proposée dans notre sondage.

travailler 35 heures dans le lieu de mon choix, je pense que cela se pratique déjà avec le télétravail, beaucoup de Parisiens qui pouvaient le faire sont partis à la campagne. – mamymary

Les quelques utilisateurs favorables à cette potentielle réforme semblent attirés par la possibilité de télétravailler, non pas de chez eux, mais plutôt de n’importe quel endroit dans le monde :

J’hésite aussi entre la semaine de 4 jours et la possibilité de bosser partout dans le monde qui serait sacrément chouette (et pas loin d’être réalisable je pense !) – ZoeM

En dernière position : une évolution vers un changement de travail grandement facilité

Ce dernier argument cumul au total 8 votes.

La possibilité de changer de travail en claquement de doigt attire, intrigue, mais semble difficilement réalisable :

Sur la dernière option, je trouve l’idée attrayante et plutôt drôle, mais vraiment utopiste quand on pense au contexte et aux conditions que cela implique. – SyrineC

En dehors de la faisabilité, on constate un véritable attrait pour la diversité de métier ! Dans une discussion de mars 2022, les membres échangeaient autour de la possibilité de diviser leur temps de travail en 2 métiers complètement différents… Et l’engouement était de la partie !

Je pense que ce serait une très bonne idée car les métiers manuels peuvent être très épanouissants et on devrait tous avoir plus de temps pour faire des choses pour soi. Néanmoins, ils demandent beaucoup d’organisation avant de pouvoir commencer à réellement travailler (80% d’organisation, 20% d’action), donc niveau productivité cela peut créer une frustration ou du stress supplémentaire. – Caroline75

Changer de métier : une tendance LinkedIn !

Concernant la répartition des différents choix, on observe une répartition plutôt égale, mais avec deux petites tendances tout de même…

On distingue un attrait plus fort pour la possibilité de changer de travail sur le réseau social et, à l’inverse, un attrait pour les 28 heures de travail plus prononcé sur la communauté en ligne.

Evolution du travail

En vous ? Qu’en pensez-vous ? Comment imaginez-vous le futur de vos conditions de travail ?

Merci à Lison, PatGUIVARCH, soleil_vert, Socute, Mee, YoannP, Youma, ZoeM, SyrineC, mamymary, Majoub et Poema49 pour leur participation à cette discussion 😊

Un article rédigé par Zoé. 

Les villes sont-elles sexistes ?

Les villes sont-elles sexistes ? Les villes sont-elles sexistes ?

En France, d’après l’association Osez le féminisme !, seulement 6 % des noms de rues sont féminisés. Le débat peut sembler futile puisque les passants ne sont pas attentifs aux noms de rues. Nous les regardons inconsciemment. Sauf que la force de l’inconscient, justement, n’est peut-être pas à négliger.

 

Les noms de ville, témoins de l’histoire

Les noms des rues  sont plus que de simples indicateurs pour se repérer dans un territoire, ils agissent également comme témoins de l’Histoire et véhiculent les valeurs d’une ville. Les dénominations de voies publiques sont conçues comme un moyen d’illustrer une vision particulière de notre société. Par exemple, Paris est la ville où le nombre de rues portant le nom d’un soldat est le plus important au monde : cela illustre le passé combatif et courageux de la cité. En Allemagne, ce sont les philosophes et les compositeurs qui sont valorisés. Effacer les femmes de l’environnement urbain en leur rendant hommage dans un pourcentage minime de nos rues, c’est donc perpétuer un certain nombre de stéréotypes patriarcaux, c’est les cantonner à un espace domestique et nier leur importance dans la vie publique et dans l’histoire du pays. 

Un aménagement urbain plus égalitaire

Pourtant, imaginer un aménagement urbain plus égalitaire est possible ! Les membres de la communauté yoomaneo n’ont pas hésité à partager leurs idées.

Organiser l’espace urbain dans une perspective féministe passe par les noms de rues mais pas uniquement. Comme le souligne Robin135, pour donner confiance aux femmes dans l’espace public.

 

Il faut plus de noms de rues portant des noms de femmes célèbres ou méritantes, c’est symbolique mais ce n’est pas celui qui changera forcément la donne. Aussi beaucoup plus de sécurité, pas tant sur l’ajout d’éclairage mais avec une vraie politique de sécurisation (vidéoprotection, plus de présence policière, pénalisation plus rigoureuse de comportements sexistes inacceptables…). Il faudrait plus de propreté également […] peut-être en installant plus de toilettes publiques.

 

Il conclut sa proposition en ajoutant qu’il faudrait éduquer les citoyens sur ce type de sujet. 

 

Djams est du même avis puisqu’il propose également davantage de caméras de surveillance et plus de noms de rue de femmes célèbres. Il ajoute qu’en mettant en place un service de taxi avec des chauffeurs de sexe féminin, les déplacements dans la ville seront également plus sécurisés. 

 

Un échange de commentaires entre Mee et Majoub souligne l’importance des icônes dans le paysage urbain, à savoir plus de statues qui représentent des femmes et plus de personnages féminins sur les panneaux signalétiques. 

 

Que pensez-vous de ces idées ? En avez-vous d’autres ? 

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