Fake news : les influenceurs en première ligne

Fake news : les influenceurs en première ligne

Fake news : les influenceurs en première ligne

D’après la discussion yoomaneo : « Fake news, quand le modèle chinois cherche à réguler les influenceurs »

D’après l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP), un influenceur est « un individu exprimant un point de vue ou donnant des conseils, dans un domaine spécifique et selon un style ou un traitement qui lui sont propres et que son audience identifiée.” 

Cette star du net partage ses opinions et transmet ses valeurs à un groupe important d’individus. Vous êtes ainsi considéré comme un influenceur à partir de 30 000 followers sur les réseaux, selon l’Autorité britannique des Standards Publicitaires (ASA). 

L’influenceur maîtrise l’art de convaincre les foules et dispose d’un fort pouvoir de persuasion. Cette possibilité de donner son avis sur n’importe quel sujet et d’être entendu par tous semble être un puissant facteur démocratique. Pourtant, cette sensationnelle liberté d’expression peut se révéler être une arme à double tranchant.

Les influenceurs sont de très importants vecteurs de fake news 

L’étude du Reuters Institute d’Oxford, datant de début avril et portant sur 225 fake news ou informations trompeuses en relation avec le Covid-19, donne matière à s’interroger sur la responsabilité des influenceurs. En décryptant les conclusions de cette publication, on constate que le rôle des influenceurs est notable dans la distribution de fake news puisqu’ils sont impliqués dans la propagation de 20% des publications de fausses nouvelles. 

 

Il y a tellement de fake qu’on ne croit plus en rien et qu’on se méfie de tout. Pour faire du buzz certains sont prêts à faire du grand n’importe quoi. Cela peut même être dangereux dans le domaine de la santé, prenons l’exemple du Covid où on entendait tout et son contraire – Mamymary

 

L’article “influenceurs among key distributors of coronavirus misinformation” du Guardian news fait écho au commentaire de Mamymary, membre de la communauté yoomaneo. On peut y lire que la chanteuse M.I.A a associé les symptômes du Covid 19 à ceux, supposés, d’une proximité avec les stations 5G. 

La célèbre chanteuse de Paper Planes, connue pour être antivax, a plus de 60 000 followers sur Twitter. On imagine donc aisément les répercussions d’un tel message, surtout sur les plus jeunes. Comme le souligne d’ailleurs un autre membre yoomaneo : 

 

Qui dit influenceurs laisse entendre qu’il y a des influencés qui peuvent être fragiles et trop réceptifs aux informations non cadrées –  Robin135

 

Une régulation du contenu publié par les influenceurs semble donc plus que nécessaire. Un autre membre de la communauté yoomaneo renchérit à ce sujet dans la discussion : 

 

Cela permettrait de mettre certains influenceurs sans scrupules devant leurs responsabilités –  Djams 

Mettre l’influenceur face à ses responsabilités…

Peter Parker dans le film Spiderman, déclare qu’ « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». La Chine a suivi son conseil en adoptant le 22 juin dernier un code de bonne conduite que les personnalités du net auront l’obligation de respecter. Ce code oblige les influenceurs à faire face à leurs responsabilités . Ainsi, s’ils abordent les domaines de la santé, de la finance, du droit ou de l’éducation, ils doivent disposer d’un certificat professionnel

Je pense qu’un influenceur peut se lâcher tant que ça ne diffuse pas des informations erronées sur des thématiques un peu touchy, comme effectivement, la santé et l’éducation –  Baz

 

La question de la régulation se pose également au sein de l’Union Européenne. La volonté d’accroître la responsabilité des influenceurs est présente avec le Digital Markets Act et le guide de bonnes pratiques sur la publicité en ligne publié par l’OCDE en 2019. Ainsi, si leurs contenus sont sponsorisés, les influenceurs doivent le préciser. Mis à part cette obligation, il n’existe pas encore de réglementation européenne concernant le fond ou la forme des contenus publiés.


En France, l’ARPP fournit un encadrement dans sa Recommandation communication publicitaire digitale, en obligeant légalement l’influenceur à ne pas porter atteinte à la dignité humaine : pas de banalisation de la violence, le contenu ne doit pas dévaloriser une personne… La législation la plus récente sur le sujet concernait la protection des enfants influenceurs. Un public encore plus enclin inconsciemment d’ailleurs, à propager des fake news. Bref, en ce début d’année 2022, il n’y a pour le moment aucun moyen légal mis en place pour lutter contre la propagation des fake news par les influenceurs. Pourtant, les membres yoomaneos ne manquent pas d’idées !

 

… Sans porter atteinte aux principes démocratiques

 

En premier lieu, il ne s’agit pas de suivre le modèle chinois qui va, selon plusieurs membres yoomaneo, à l’encontre de la liberté d’expression :

Je suis pour un maximum de démocratie et je ne suis pas certain qu’un certificat professionnel soit la bonne solution – Robin135

Si tout le monde doit être légitime pour s’exprimer, il n’y a plus d’échanges d’opinions et ce n’est pas non plus souhaitable dans une démocratie ! –  majoub

La Chine n’est pas un modèle de démocratie et les fakes news pourraient lui donner un prétexte pour mieux contrôler son peuple et éviter toute critique [toutefois], la démocratie n’est pas chienlit comme disait le général de Gaulle. Autrement dit, elle doit être encadrée –  Nath

 Pour conclure cet article nous vous partageons deux propositions phares lancées par les membres de la communauté yoomaneo. Et si vous avez vous aussi des idées, n’hésitez pas à les partager dans la discussion yoomaneo à ce sujet ! 

Lorsqu’une célébrité du net dépasse les 20 000 abonnés, il devrait obligatoirement suivre une formation concernant la propagation de fake news. Ça serait déjà un bon début ! Aussi, il faudrait que l’influenceur mette systématiquement ses sources et qu’il spécifie dans la description du contenu en première ligne qu’il ne s’exprime pas en qualité d’expert et qu’il faut conserver un esprit critique – majoub

Pour éviter les fake news il faudrait un organisme indépendant qui encadre et qui valide la véracité des faits publiés[…] ils étudieront les publications des influenceurs et auraient un rôle de conseillers. Ils pourraient également exercer un droit de véto –  Nath

Nos participants : 

Merci à Djams, Nath, Majoub, Baz, mamymary et Robin135 pour cette discussion ! 

Si vous aussi vous souhaitez donner votre avis sur ce sujet, contribuer aux articles yoomaneo ou poster vos propres discussions, rendez vous sur la communauté !

Un article rédigé par Marion.

Le zoom du futur déshabillera vos émotions

Le zoom du futur déshabillera vos émotions

Le zoom du futur déshabillera vos émotions

Le zoom du futur déshabillera vos émotions

Début juin, une utilisatrice yoomaneo revient sur le développement d’une nouvelle innovation par zoom qui permettrait de lire les émotions ressenties par les utilisateurs lors de réunions en visio conférence.

La discussion :

« D’après un article de courrier international, l’application de visioconférence Zoom serait en train de développer un outil d’“analyse de l’humeur”. L’objectif : aider à la vente en lisant les expressions du visage du client ou du partenaire business.

Quelles genres de dérives imaginez-vous si cet outil est réellement mis en place ? Comment l’utiliseriez-vous personnellement ? »

L’opinion des membres sur une telle innovation

Face à une telle innovation, les membres sont réactifs et manifestent rapidement leur méfiance, désintérêt, voir, leur opposition à l’idée d’une telle mise à jour du logiciel de visioconférence. Plusieurs raisons sont invoquées :

  • Un contexte suffisamment oppressant au quotidien avec l’intrusion permanente du web dans nos vies

Je pense que le Web est déjà assez intrusif dans nos vies, il suffit de regarder un article pour qu’on soit ensuite assailli de messages publicitaires.  – MamyMary 

  • Une finalité qui ne semble pas répondre à un besoin très marqué, l’homme sait à priori lire les émotions parcourant le visage de ses paires.

Je pense que l’homme est capable de lire les émotions d’un visage à travers une vidéo une IA n’est pas nécessaire  – Helena-Jer2

Par ailleurs, si un tel outil venait à être développé, un contrôle semble impératif par la législation, qui aurait un effet décourageant pour les entreprises souhaitant adopter cette pratique nouvelle.

J’espère que la législation accompagnera le développement de concept et imposera une information sur son utilisation, et cela ça risque bien de refroidir beaucoup de clients.  – Robin135

Aussi, de nombreuses dérives sont imaginées si une telle innovation survenait… L’outils pourrait être utilisé à des fin politiques ou dans un objectif de manipuler des opinions. Les utilisateurs se projettent même dans une fin à la BlackMirror, allusion à la série dystopique mettant en exergue les dérives des nouvelles technologies.

Les dérives possibles sont évidentes: analyse pour des fins politiques, manipulation des opinions, etc.  – Eliane

J’imagine une dérive façon black mirror.. attention les dégâts !  – NedimVanK

Enfin, ce sujet pose une question plus générale sur la place que prend l’apparence physique dans notre quotidien. Devrait-on limiter nos interventions physiques, notamment lors de visioconférences, afin justement d’éviter les biais et préjugés ?

N’hésitez pas à venir donner votre avis dans la communauté yoomaneo !

Nos participants : Merci à Majoub, Eliane, NedimVanK, Robin135, mamymary, Helena-Jer2

Si vous aussi vous souhaitez donner votre avis sur ce sujet, contribuer aux articles yoomaneo ou poster vos propres discussions, rendez vous sur la communauté !

Elon Musk rachète Twitter, quel futur imaginer au réseau social ?

Elon Musk rachète Twitter, quel futur imaginer au réseau social ?

Elon Musk rachète Twitter, quel futur imaginer au réseau social ?

Elon Musk rachète Twitter, quel futur imaginer au réseau social ?

C’est une discussion d’actualité qui est publiée sur la communauté d’innovation :

 » Elon Musk vient de racheter le réseau social Twitter pour la coquette somme de 43 milliards de dollars.
Son objectif principal est de « réinstaurer la liberté d’expression » sur le réseau.
On ne parlera plus de censure, notre compte ne pourra plus être suspendu et tous les propos et opinions trouveront leur place.

Qu’en pensez-vous ? Vous y êtes plutôt favorable ou défavorable ?

Quelles nouvelles opportunités peuvent émerger de ce rachat ?
Quelles pires dérives imaginer ? « 

Certain membres de la communauté y sont clairement défavorables. En jeu : un réseau social qui se tranforme en véritable défouloir.

Je ne suis pas favorable, j’utilise principalement Facebook qui censure lorsque certains propos sont haineux ou autres, et je trouve cela très bien. Malgré cela il y a encore des publications qui me choquent, parfois elles ne restent pas longtemps en ligne d’ailleurs ! et je trouve que les réseaux sociaux sont souvent un défouloir par écrans interposés. – Mamymary 

D’autres membres de la communauté témoignent avec un avis plus tempéré : entre liberté d’expression et censure à tout va, il faut choisir.

Les réseaux sociaux en Europe seront soumis à cette nouvelle réglementation DSA et tout Elon Musk qu’il est, il a d’ailleurs acté rapidement que Twitter respecterait la loi en vigueur par pays. Après n’est-il pas préférable d’avoir une liberté d’expression juste cadrée mais avec les risques de dérapages que l’on connait, qu’une surveillance et censure étatique. L’équilibre n’est pas aisé mais cette réglementation Européenne va dans le bons sens; – Robin135

Et vous, qu’en pensez-vous ? Venez nous donner votre avis sur yoomaneo et soumettre de nouvelles idées de discussion afin d’échanger autour d’innovations en tout genre avec la communauté !

Le e-voting, remède à l’abstention ?

Le e-voting, remède à l’abstention ?

Le e-voting, remède à l’abstention ?

Le e-voting, remède à l’abstention ?

La discussion

Le e-voting serait-il la solution miracle pour lutter contre l’abstention, en particulier des plus jeunes ? Il semble en effet logique qu’en facilitant le processus, la participation augmente. Pourtant, cette modalité de vote n’est toujours pas mise en place, ce qui a fait réagir la communauté yoomaneo.

Le e-voting, une nécessité démocratique ?

Le e-voting permet aux citoyens de voter en ligne. Ce système de vote dématérialisé à comptage automatisé est déjà utilisé par les français vivant à l’étranger. Selon de nombreux membres yoomaneo, ce fonctionnement devrait s’étendre à l’ensemble de la population française.

Je pense que cela diminuerait l’abstention […] – Maissane25

C’est une nécessité démocratique […] – Cihad

Y a t il des partis que la situation actuelle favorise ? – YJA

D’après une étude de l’Insee de 2017, la moitié des jeunes entre 25 et 29 ans était mal-inscrits sur les listes électorales. Le vote électronique pourrait aider à motiver cette tranche d’âge hyper-connectée qui n’a pas le réflexe ou l’envie de se déplacer. Ce système de vote serait ainsi plus représentatif de la population et par conséquent, plus démocratique.

Je ne comprends pas pourquoi cela n’est pas fait depuis longtemps. Il serait si simple à mettre en place et cela rendrait les élections beaucoup plus représentative de la population, cela donnerait envie aux jeunes de voter. – Ludo

Certains membres en faveur du e-voting rappellent que ce système existe déjà et fonctionne dans d’autres contextes. En Estonie par exemple, il est possible de voter depuis son téléphone à condition d’avoir une carte sim à son nom. En 2019, plus de 40% des votes aux législatives ont ainsi été effectués dans ce « paradis du e-vote » !

Je serais pour, cela est déjà pratiqué dans les entreprises pour les élections professionnelles. […] – mamymary

Je pense que ça devrait être généralisé comme beaucoup d’autres pays. Et oui ça éviterait beaucoup d’absentéisme. – Zakarya

Le e-voting : moins contraignant, mais également moins contaminant !

Si se déplacer jusqu’aux urnes peut vite être contraignant – surtout si vous êtes en vacances ou en déplacement professionnel, voter en ligne permet également de réduire les risques de contamination, particulièrement en période de Covid.

Pas de nid à covid par ce biais – YJA

A distance, c’est mieux pour [éviter] la contamination […] – Djams

Le système de e-voting est doublement efficace puisqu’il optimise le temps de vote et de dépouillage grâce au calcul automatisé des résultats. Ce temps peut être utilisé pour découvrir les programmes, aisément accessibles sur le net. De plus, au moment de voter, vous n’avez pas derrière l’isoloir une queue de citoyens vous pressant de prendre rapidement une décision.

Oui oui oui […] du temps pour la réflexion dans l’isoloir, des mines d’ informations sur les programmes sous les doigts , du temps gagné et sans aucun doute des électeurs plus nombreux ! – YJA

Alors…

[…] Pourquoi attendons-nous ? – YJA

À la lecture de toutes les réponses, conjuguées à mon propre avis (on ne peut plus favorable) sur la question, je me demande du coup pourquoi cela n’est-il pas mis en place ? Quels sont les freins ? Y a-t-il des enjeux politiques à mettre en place ce médium de vote ? Des problématiques de confidentialité ? Ou des peurs trop grandes de hack ou problèmes techniques ? – Zoé

Le e-voting : un système de vote risqué

Le vote en ligne induit des conséquences compliquées à résoudre : en effet, comment s’assurer du secret du vote sans isoloir ? Voter en deux fois, en confirmant son premier résultat ? Voter en activant sa caméra qui bloquera le choix du votant si elle détecte une autre présence via l’objectif ? Le vote papier résout sans doute plus aisément ce problème. Le e-voting n’est pas non plus à l’abri d’un hacking ou d’un simple problème technique.

[…] Il faudrait pouvoir sécuriser un maximum cette opération – Nicolange

La démocratie ne se conjugue pas toujours à la technologie 

Une récente étude belge a conclu que le vote par internet ne fait pas automatiquement augmenter la participation. Le problème du taux élevé d’absentéisme qui, rappelons-le, s’élevait à 82% chez les 18-35 ans aux dernières élections régionales (l’un des plus forts de la Vème république !) semble ailleurs. Dans une défiance vis-à-vis des options politiques ?

Pourquoi attendons nous aussi pour prendre en compte les votes blancs ? – YJA

Le vote par internet serait certainement un atout pour augmenter le taux de participation mais pas que; Au delà du fait que les électeurs devraient avoir totalement confiance dans le système, il risque de ne pas forcément ramené la frange des abstentionnistes actuels qui considèrent que cela ne sert à rien ou qui ne se retrouvent pas avec le système politique actuel; seul une évolution de la 5° avec le vote blanc et la proportionnelle pourraient potentiellement donner de la légitimité aux élections – Robin135

Oui excellente idée. Néanmoins le meilleur moyen de faire voter les gens est que cela soit obligatoire avec évidemment la prise en compte du vote blanc. Ceci existe en Belgique – Eloracsaplan

Pour augmenter le taux de participation, il faut légitimer les résultats. Comptabiliser le vote blanc est une proposition qui revient par conséquent souvent dans les commentaires yoomaneo.

Sur le plan pédagogique, l’actualité politique doit également être plus accessible. Pour impliquer les jeunes et les inciter à aller voter, il est essentiel de communiquer sur les supports digitaux appropriés : en attendant le e-vote, commençons par la e-com !

Tinder et l’ONG française « A voté » l’ont compris et ont fait le pari de s’associer à travers une campagne de communication singulière du 17 février au 8 avril 2022. Le slogan : « Si tu dates en bas de chez toi… Alors vote en bas de chez toi ! »

Métaverse : que va-t-on trouver dans ce monde virtuel du futur ?

« E-suicide » : Avez-vous déjà pensé à disparaitre des réseaux ? D’internet ? Pourquoi ?

« E-suicide » : Avez-vous déjà pensé à disparaitre des réseaux ? D’internet ? Pourquoi ?

« E-suicide » : Avez-vous déjà pensé à disparaitre des réseaux ? D’internet ? Pourquoi ?

« E-suicide » : Avez-vous déjà pensé à disparaitre des réseaux ? D’internet ? Pourquoi ?

Entre les dilemmes de confidentialité de nos données, le temps perdu et la réalité « factice » offerte par les réseaux sociaux, avez-vous déjà pensé à en sortir complètement ? A quitter Facebook, Instagram, twitter, LinkedIn… ?

Et si oui, pourquoi ? Y êtes-vous parvenu ?

Pourquoi devrions-nous quitter WhatsApp ?

Pourquoi devrions-nous quitter WhatsApp ?

Pourquoi devrions-nous quitter WhatsApp ?

Pourquoi devrions-nous quitter WhatsApp ? Comment le remplacer ? 

Transférer des données personnelles, est-ce bien sûr ? 

Depuis 2 semaines les nouvelles CGU de WhatsApp soulèvent des polémiques: partage de numéros de téléphone, contacts, noms, photos, statuts et horodatages avec Facebook. De nombreux utilisateurs préfèrent quitter l’application. Quels sont les risques?

Le transfert des données personnelles de WhatsApp à Facebook a suscité une première inquiétude chez les participants : l’apparition de potentielle failles de sécurité. Sur ce sujet, l’image du réseau social a été notamment ternie par le scandale Cambridge Analytica, révélé en mars 2018. Les journalistes ont rapporté que les données de millions d’utilisateurs avaient été extraites de Facebook, et utilisées notamment lors de l’élection présidentielle américaine de 2016.

Trop de risques sur ces applications ! Même sécurisé cela n’est pas possible à 100%.  —  GMATGUI

Beaucoup trop d’intrusions douteuses constatées !  —  Excuse

Or, le transfert de données n’améliorera pas les choses. Transférer les données sur une nouvelle plateforme, conduit souvent à ajouter des points d’accès ou à centraliser des informations qui les rendent de fait plus vulnérables.

En France par exemple, le logiciel Mega-Bus vers qui ont été centralisées les données d’une trentaine de laboratoires s’est faite dérober les informations médicales de près de 500 000 patients ! Un membre de la communauté fait d’ailleurs la remarque que les messageries Facebook et WhatsApp ne sont pas chiffrées et protégées, contrairement à celles des applications Telegram et Signal.

Un logiciel malveillant pourra facilement visualiser le contenu en clair  —  Ahaimoudi

Des données chez Facebook, pour quelle utilisation ?

Facebook, et de nombreuses autres applications en ligne, pratiquent abondamment la collecte de données sur leurs utilisateurs. Cette collecte est souvent opérée dans l’ombre, via les conditions générales d’utilisation (CGU). Par ce biais, les entreprises s’arrogent une multitude de droits, qui leur permettent d’exploiter les informations qui leur sont confiées. Même si la situation va en s’améliorant (demandes adressées à l’utilisateur pour la géolocalisation, ou pour les cookies installés), ces conditions sont encore aujourd’hui très permissives pour les entreprises… et très opaques ! Il est difficile de déterminer l’usage réel qui est fait par la suite des données personnelles.

L’une des principales finalités est le ciblage pour la publicité en ligne : de fait, ce marché est estimé en 2021 à 3,8 milliards d’euros. La publicité s’exprime sous de nombreuses formes, comme la fenêtre pop-up qui apparaît lors de l’usage d’une application mobile, que mentionne une utilisatrice. Mais c’est loin d’être la seule manière sous laquelle elle se présente à nous (recommandations commerciales dans les moteurs de recherche, encarts de pub sur les sites web, envoi d’emails personnalisés…) !

Personnellement je fais beaucoup de jeux sur internet et il n’y a que de la pub !  —  Agnesvetu

Placement de produit, pub c’est ce qui nous attend dans chaque application.  —  Frederic69

Aujourd’hui, les noms des GAFAs sont entachés à la suite de plusieurs dérives sur l’utilisation des données. Celui de Facebook ne fait pas exception, et n’inspire pas des réactions positives de la part de la communauté yoomaneo. Très récemment, l’entreprise a fait objet d’un nouveau scandale, accusée de propager les fake news pour s’enrichir. Le changement de nom annoncé (Facebook devient Méta) n’est pas anodin.

Je n’ai qu’une utilisation très réduite de Facebook par manque de confiance. Ce « mariage » ne me convient pas du tout.  —  Froufrou13

À propos du changement de nom de Facebook, n’hésitez pas à consulter la discussion à ce sujet !

Un prix à payer pour des services gratuits ?

Face à la migration annoncée des données, une partie des utilisateurs semblent résignés. Pour eux, l’utilisation qui est faite des données fait partie du modèle économique des services incriminés – c’est un contrat consenti par les utilisateurs. La solution qui est évoquée, est pour chacun de limiter son exposition sur les réseaux.

Tous ces réseaux sociaux ne sont pas « gratuits »  —  Eliane

Que préconisez-vous ? Ne pas exposer sa vie…  —  Excuse

Il faut éviter « d’étaler » sa vie et donner le moins d’informations pouvant être utilisées à notre insu  —  Mamymary

À ce propos, si cette solution vous paraît intéressante à creuser, nous vous conseillons la discussion « « E-suicide » : Avez-vous déjà pensé à disparaitre des réseaux ? » !

Une autre partie des utilisateurs soutient toutefois l’existence de logiciels libres. Parmi les alternatives, on a déjà cité précédemment Signal et Telegram. Le modèle économique sur lequel s’appuie ces deux licences est basé sur le don : payent ceux qui peuvent et veulent. C’est un modèle peu représenté mais qui compte tout de même de grands noms : on peut citer à cet égard l’encyclopédie en ligne Wikipédia, ou le système d’exploitation Linux.

Les alternatives existent et l’ergonomie et le service rendu par Signal par exemple sont comparables — Robin135

Reste l’inconvénient de devoir transférer ses contacts, comme il a été relevé dans la discussion. Choisir seul de changer d’application ne suffit pas, il faut pouvoir persuader son répertoire de contacts de changer avec soi.

C’est toujours contraignant de changer d’application (perte de contacts, documents…) — Maido2021

Enfin, c’est aussi prendre le risque de partager ses données avec une nouvelle entité, pointe du doigt un utilisateur.

Trop de contacts et d’informations en tous sens finissent par nuire ! — Selni

Un article rédigé par Jonas.

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